Vous-êtes vous déjà ennuyé au travail, au point de vous sentir physiquement et mentalement épuisé ? Si oui, vous avez peut être vécu une situation de bore-out. Comment le reconnaitre et quelles sont les solutions pour en sortir ?
Ennuie au travail

Souffrez-vous d’un bore-out ?

Être confronté au vide et au manque de travail n’est pas sans conséquence pour le cerveau humain. En effet, le manque de stimulation intellectuelle et l’ennui peuvent nous pousser à nous sentir moins compétent, et le travail perd de son sens. Tout comme le burn-out, le bore-out n’est pas à prendre à la légère. Dans ses formes les plus graves, il peut mener à une dépression, ou même au suicide.

Le bore-out n’est pas reconnu comme une maladie professionnelle en tant que telle, il est donc délicat de parler de réels symptômes. Cependant, certain signes et des étapes clés peuvent alerter sur la situation et permettent de le détecter.

Comme nous l’avons dit, l’ennui profond et constant reste le premier signe visible. On observe également sur le plan psychologique un sentiment de démotivation, d’isolement et un état d’anxiété. Des sentiments d’insatisfaction et de culpabilité peuvent alors s’installer.

Sur le plan physique, la personne victime de bore-out ne se sent plus à sa place dans son environnement de travail. Son sommeil est perturbé, elle n’a pas le sentiment de se reposer la nuit, ni le week-end. Chez les femmes, le bore-out peut également entrainer une aménorrhée ou des douleurs inhabituelles.

Etre concerné par quelques uns de ces facteurs ne signifie pas forcément que vous souffrez de bore-out. Cette pathologie est multifactorielle, et la durabilité est très importante.

Reconnaitre un collaborateur souffrant de bore-out

Pour dissimuler leur manque de motivation et leur ennui, les salariés souffrant de bore-out peuvent développer des « stratégies » de travail.

La principale préoccupation étant de paraitre occupé, on peut généralement observer « une stratégie d’étirement des tâches ». Cela consiste à faire prolonger les tâches sur une durée plus longue que nécessaire (Une tâche pouvant être effectuée en 3 jours sera par exemple rendue en une semaine).

La stratégie du « pseudo investissement » consiste à prolonger les horaires de travail, ou à utiliser les horaires de déjeuner pour rester à son bureau et faire semblant de travailler pour paraitre occuper.

Ces éléments peuvent alerter les managers ou les équipes sur un potentiel sentiment de mal-être du salarié. Si vous êtes donc témoin à plusieurs reprises d’une de ses stratégies de la part d’un de vos collègues, n’hésitez pas à aller discuter avec lui pour essayer de comprendre s’il se sent bien dans son travail.

Les solutions contre le bore-out

Il n’est pas toujours facile pour les personnes souffrant de bore-out d’accepter leur mal-être au travail. En effet, la culpabilité et la honte les poussent souvent à rester silencieuse.

Il est donc important d’oser en parler à un collègue, ou à son manager qui pourra trouver des solutions pour améliorer la situation. Une mobilité en interne, une nouvelle fiche de poste avec des missions qui correspondent mieux aux attentes du salarié ou une meilleure écoute qui lui permettra de se sentir mieux dans son poste.

En parler à son Médecin du Travail peut également être une solution pour que celui-ci fournisse un arrêt de travail qui permettra à la personne de se reposer et de prendre du recul sur la situation.

Enfin, si le bore-out provient du secteur professionnel dans lequel le salarié évolue, il peut être nécessaire d’envisager une reconversion, et donc de demander une rupture conventionnelle ou une démission. En revanche, s’il est lié à l’entreprise, une mutation de service peut être envisagé.

Héléna Belaïd

Co-fondatrice de Cuidam

Vous avez aimé cet article ? Partagez le !

Pin It on Pinterest