Des étudiants étrangers en difficulté
Parmi les civils qui fuient la guerre en Ukraine, se trouvent plus de 10.000 étudiants arabes, dont de nombreux Marocains et Égyptiens, mais aussi des Irakiens ou Syriens. Ils se retrouvent pris au piège du conflit et leur rapatriement par leur gouvernement s’avère complexe. Inquiètes, des familles se sont rassemblées, ce vendredi 25 février, à Rabat, devant le ministère marocain des Affaires étrangères. Les Marocains forment le principal contingent d’étudiants arabes avec les Égyptiens en Ukraine, prisée pour les études de médecine et d’ingénierie. Au moins 12.000 Marocains dont 8000 étudiants y résident habituellement. Mais 3000 sont rentrés récemment, selon le ministre des Affaires étrangères à Rabat, notamment grâce à des vols spéciaux.
Des gouvernements dépassés
Ali Mohammad, un étudiant irakien en ingénierie de 25 ans, appelle constamment son ambassade sans succès depuis Chernivtsi, proche de la frontière roumaine. “On est partis d’Irak pour changer de mode de vie, la guerre, les galères. On est venus en Ukraine, et c’est la même chose”, déclare-t-il par téléphone. Selon un responsable gouvernemental, l’Irak compte 5500 ressortissants en Ukraine dont 450 étudiants. “Nous demandons à rentrer”, demande Ali.span>
Vendredi, la Tunisie et la Libye ont également assuré préparer la sortie de leurs ressortissants vers des pays limitrophes. La Tunisie, qui ne dispose pas d’ambassade en Ukraine, va envoyer en Pologne et en Roumanie des avions pour rapatrier ses ressortissants qui souhaitent partir parmi les 1700 vivants en Ukraine, dont 80% d’étudiants.
“On commencera les opérations dès qu’on aura arrêté la liste définitive des Tunisiens qui souhaitent rentrer”, a expliqué à l’AFP Mohammed Trabelsi, un responsable des Affaires étrangères. Tunis a pris contact avec l’ONU et la Croix-Rouge internationale pour l’aider à les évacuer par voie terrestre.
Nous demandons à rentrer.
Des étudiants ukrainiens et russes démunis en France
Elle salue la possibilité de consulter un psy gratuitement grâce à l’université, même si elle ne s’est pas encore saisie du dispositif. « J’appelle régulièrement ma mère, ma famille a peur pour moi et j’ai peur pour eux », raconte la jeune femme. Certains membres de sa famille lui conseillent de prolonger son séjour en France, quitte à faire une pause dans ses études.
Des aides financières débloquées en urgence
Et les grandes écoles ont été appelées « à la tolérance, au soutien des étudiants sur place et à l’accueil des étudiants réfugiés » : « Nous travaillons étroitement avec les ministères de l’Enseignement supérieur et des Affaires étrangères, Campus France et les Crous pour mettre en place des actions communes », affirme Elena Levandowsky à la commission Relations internationales de la CGE (Conférence des grandes écoles).
Si vous souhaitez aider ces étudiants en situation de précarité, des cagnottes en ligne existent comme Ulule ou encore tipee.
Axel Audra
Business Developer