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L’erreur qui coûte des milliers en succession : à quel âge l’éviter ?

On n’aime pas parler de succession. C’est un peu comme réfléchir à l’hiver en plein été, ça n’incite pas à sortir le barbecue… Pourtant, reporter la préparation de sa transmission peut coûter très cher et laisser à ses proches des casse-têtes administratifs dignes des meilleurs jeux de société (version XXL… avec moins de rires). Alors, à quel âge éviter cette erreur, et surtout, comment ne pas laisser filer des milliers d’euros en héritage ? Suivez le guide !

La succession, un sujet qu’il vaut mieux anticiper

Gérer l’après de son vivant, c’est offrir à ses proches plus qu’une bouffée d’oxygène : c’est aussi l’assurance que son patrimoine sera transmis selon ses propres souhaits, pas uniquement ceux de la loi. Car, on ne va pas se mentir, laisser la répartition à la législation, c’est s’exposer à des héritiers désignés « par défaut », à d’éventuelles disputes familiales (bataille de polochons exclue) et, pour couronner le tout, à des droits de succession parfois très lourds, surtout si les biens transmis sont conséquents.

Pourquoi (et surtout, quand) préparer sa succession ?

Pour éviter de voir son héritage s’amenuiser et sa famille s’écharper, l’anticipation reste la meilleure des stratégies. Cela, la majorité des conseillers en patrimoine ne cessent de le répéter : mieux vaut préparer sa succession avant ses 70 ans. En s’y prenant relativement tôt, on multiplie les avantages fiscaux tout en gardant la maîtrise de la transmission.

C’est aussi l’avis de Mathieu Fontaine, notaire associé et professeur à l’Université Grenoble Alpes. Selon lui, les Français attendent souvent trop longtemps – alors que « d’une manière générale, il y a un manque d’anticipation en matière de succession ». Ce n’est que lors de tensions économiques, comme l’inflation, que les couples s’interrogent enfin sur l’intégration de leurs enfants dans les nouveaux achats immobiliers, espérant leur épargner des difficultés futures. Dommage qu’il faille une crise pour penser à demain, non ?

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Quels outils pour transmettre son patrimoine sans plomber ses héritiers ?

Bonne nouvelle, il existe deux mécanismes efficaces pour transmettre un bien à ses enfants et leur éviter de faire chauffer la carte stéréo (ou la calculette) lors du décès :

  • Les parents achètent un bien, en donnent la nue-propriété à leurs enfants, tout en conservant l’usufruit à vie. Résultat, au décès, les enfants deviennent pleins propriétaires… sans payer de droits de succession sur le bien concerné.
  • L’autre astuce : les parents effectuent une donation d’argent à leurs enfants, puis achètent ensemble un bien en démembrement de propriété. Là aussi, les parents sont usufruitiers, les enfants nus-propriétaires, et à la disparition des parents-donateurs, les derniers récupèrent la pleine propriété sans droits de succession supplémentaires.

Cerise sur le gâteau, ce type de donations permet de profiter d’un double avantage : d’une part, un abattement fiscal classique de 100 000 euros par enfant, renouvelable tous les 15 ans ; d’autre part, une exonération des droits de donation sur les sommes d’argent jusqu’à 31 865 euros. Mais attention : ces montages ne sont possibles que si les donateurs ont moins de 80 ans. Passé cet âge, l’opportunité fiscale s’envole plus vite qu’une montgolfière un jour de mistral.

L’âge d’or de la transmission : ni trop tôt, ni trop tard

Alors, quand s’y prendre ? Entre 61 et 71 ans, selon Maître Mathieu Fontaine. À cet âge, la plupart des donateurs sont à la retraite et connaissent précisément leur marge de manœuvre financière. Pour cette tranche, la valeur de la nue-propriété revenant aux enfants représente 60 % du bien (merci l’article 669 du Code général des impôts).

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Mais n’oublions pas : plus on avance en âge, plus la valeur de la nue-propriété – celle sur laquelle les impôts sont calculés – augmente. En clair, être prévoyant, c’est aussi épargner à ses enfants une douloureuse note fiscale.

Point de vigilance : ces donations sont fiscalement irrévocables. Une fois signé, aucun retour en arrière possible… Il vaut donc mieux s’assurer que la décision est bien mûrie, au risque sinon de le regretter lors des prochains repas de famille !

En conclusion : Préparer sa succession n’est pas seulement une affaire de chiffres ou d’avantages fiscaux. C’est un geste d’amour et de prévoyance à l’égard de ses proches. Faites-le entre 61 et 71 ans, ni trop tôt, ni trop tard, et surtout, prenez le temps de vous entourer de bons conseils pour ne pas laisser les impôts grignoter ce que vous avez mis toute une vie à bâtir. Après tout, on préfère offrir un patrimoine qu’une migraine, non ?

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