“Il gagne deux fois plus qu’elle” : leur étonnante méthode pour éviter les disputes

“Il gagne deux fois plus qu’elle” : leur étonnante méthode pour éviter les disputes

Il gagne deux fois plus qu’elle : leur étonnante méthode pour éviter les disputes

Bienvenue dans l’arène passionnante (et parfois explosive) du couple et de l’argent ! Mais ici, pas question de jeter l’éponge ou de casser la vaisselle à la première fiche de paie. Derrière les statistiques froides, il y a des histoires bien humaines, des débats qui s’invitent à la table à manger… ou à la table des négociations matrimoniales. À vos calculettes, prêts, comptez !

Quand l’amour rime avec addition

Titiou Lecoq, autrice engagée, s’est penchée sur la question dans son livre Le Couple et l’argent, pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes. Elle y révèle une réalité qui a de quoi faire tiquer : en moyenne, l’écart de richesse entre un homme et une femme au sein d’un couple atteint… 32 %. Oui, vous avez bien lu ! Loin du mythe de la vie à deux qui gomme les différences, le couple serait même un accélérateur d’inégalités financières.

Pourquoi ? « Les couples se marient de moins en moins. Et même quand on se marie, on le fait de moins en moins sous le régime de la communauté des biens », explique Titiou Lecoq. Place à l’« individualisation du patrimoine », ce qui change tout dans la façon de gérer le budget du ménage.

Dépenses, patrimoine : qui paie quoi ?

Pendant longtemps, on a pensé que dans les couples hétérosexuels, le salaire de la femme était un « salaire d’appoint » et qu’on piochait d’abord dans la paie du monsieur. Sauf que la sociologue Delphine Roy a découvert exactement l’inverse : comme les femmes prennent souvent en charge les courses, elles utilisent en priorité leur propre salaire. Quand le chariot déborde, paf ! On sollicite alors Monsieur. Évidemment, tous les couples ont leur organisation, certains optent pour le compte commun.

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Néanmoins, une logique dominante s’installe : « Petites dépenses pour le petit salaire, grosses pour le gros salaire », pense-t-on. Mais attention à l’erreur ! Souvent, pour les gros achats qui participent au patrimoine (voiture, appartement, meubles…), les femmes engagent moins d’argent, faute de moyens, alors que ce sont justement ces achats qui « comptent ».

Titiou Lecoq invite à repenser les arbitrages :

  • Mieux vaut mettre moins sur les courses pour participer davantage à l’acquisition de biens qui prennent de la valeur.
  • Faire la différence entre dépenses « éphémères » et celles qui constituent un patrimoine.

Ce n’est pas une affaire de morale, mais bien d’information et de justice : tout le monde n’a pas la même vision de ce qui est « juste » dans le couple.

L’égalité, l’équité… ou la soupe à la grimace ?

La divine règle du 50/50, c’est tentant. C’est égalitaire, ça paraît limpide. Pourtant, pour celles et ceux sensibles à la notion d’équité, attention ! Le vrai équilibre ne consiste pas forcément à demander à chacun d’alimenter le compte commun du même montant. On peut aussi décider :

  • D’adapter la participation aux dépenses au prorata des revenus de chacun.
  • De prendre en compte le travail domestique non rémunéré : ménage, garde d’enfants, gestion du foyer… Oui, ce « travail gratuit » a un poids économique.

Par exemple, si Gwendoline prend son mercredi pour s’occuper des enfants, cela a une valeur, et mérite compensation dans la répartition du budget. D’autant qu’un temps partiel influera sur la retraite… parfois, la soupe à la grimace guette au bout du chemin.

Les pièges cachés de la fiscalité et du contrat de couple

Mais ce n’est pas tout ! Derrière la porte de la cuisine, il y a celle des impôts. En France, le système fiscal est pensé autour du couple et vise à avantager le plus gros revenu : la fameuse déclaration commune peut au passage désavantager celui ou celle qui gagne le moins, surtout avec le prélèvement à la source. Petite astuce : il est possible d’opter pour le taux individualisé, pour éviter un coup de massue supplémentaire sur la fiche de paie.

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D’ailleurs, une députée prévoit de faire du taux individualisé le choix par défaut lors de la déclaration en ligne… À suivre ! D’autres pistes sont évoquées (déconjugaliser l’impôt, plafonner le quotient conjugal), et la France pourrait s’inspirer des voisins européens, qui ont choisi d’autres voies.

Dans ce contexte, de plus en plus de couples mariés optent pour la séparation de biens, synonyme d’indépendance et de modernité, mais attention : en cas de séparation, chacun ne récupère que ce qu’il a investi. Un choix ô combien politique, même si on ne s’en rend pas compte sur l’instant : mariage, PACS, séparation… Tout cela conditionne droits et sécurité pour l’avenir.

Conclusion : parler d’argent ? Oui, et sans tabou !

Pourquoi la question des inégalités financières dans le couple n’a-t-elle pas été traitée plus tôt ? Parce que l’argent, en France, c’est tabou, et que le sujet est encore vu comme « de droite », peu abordé par les mouvements féministes. Mais il est temps de changer les habitudes !

Premier pas : organiser une véritable « soirée compta » en duo, comprendre le rapport de chacun à l’argent, faire ses comptes… et décider ensemble quelle politique économique appliquer à son couple. Car il existe mille façons de partager, mais une seule de rater le coche : ne jamais en parler !

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