Étant professionnels du secteur énergétique ou candidats potentiels, vous vous interrogez certainement sur les évolutions salariales à venir dans les Industries Électriques et Gazières. Nous avons analysé les tendances et négociations en cours pour vous présenter un panorama complet des changements attendus pour la grille des salaires IEG en 2025. Cette analyse s’appuie sur notre expérience de conseil auprès des acteurs du secteur et notre connaissance approfondie des mécanismes de rémunération.
La structure de rémunération IEG en 2025: fondamentaux et nouveautés
La grille salariale des Industries Électriques et Gazières repose sur un système de classification structuré par coefficients qui déterminent le niveau de rémunération de base. Pour 2025, les négociations entre partenaires sociaux ont abouti à une revalorisation significative des coefficients, avec une hausse moyenne de 2,2% selon les dernières estimations. Cette évolution reflète la nécessité d’adapter les rémunérations au contexte économique actuel et de maintenir l’attractivité du secteur.
Le système de rémunération IEG s’articule autour de plusieurs composantes essentielles :
- Le traitement de base calculé selon le coefficient hiérarchique
- Les primes d’ancienneté variant de 4% à 24% selon l’expérience
- Les indemnités spécifiques (astreintes, travail posté, etc.)
- Les compléments variables liés aux performances individuelles et collectives
Selon les récentes communications syndicales, la revalorisation du point salarial IEG atteindra 2,4% en janvier 2025, une progression notable comparée aux 1,8% de 2024. Cette hausse reflète les tensions du marché de l’emploi dans le secteur énergétique et la nécessité de retenir les talents dans un contexte de transition énergétique.
Nous constatons également que les métiers techniques spécialisés bénéficient d’une attention particulière dans cette nouvelle grille, notamment les profils liés aux énergies renouvelables et aux réseaux intelligents. Cette valorisation s’inscrit dans une volonté stratégique d’accompagner la transformation du secteur. Lorsque nous accompagnons des professionnels en reconversion vers ces métiers, nous observons que leur potentiel de progression salariale s’améliore significativement.
Comparatif des niveaux de rémunération par échelon pour 2025
L’analyse comparative des rémunérations par niveau hiérarchique révèle des évolutions différenciées selon les échelons. Notre travail de conseil auprès des structures des IEG nous permet d’anticiper les tendances suivantes pour 2025 :
| Niveau | Coefficients | Salaire brut mensuel 2025 (prévision) | Évolution vs 2024 | Profils concernés |
|---|---|---|---|---|
| I | 200-240 | 1 780 € | +2,3% | Agents débutants |
| II | 250-300 | 2 095 € | +2,1% | Techniciens confirmés |
| III | 310-365 | 2 520 € | +2,0% | Maîtrise technique |
| IV | 370-440 | 2 975 € | +1,8% | Cadres débutants |
| V | 450-520 | 3 450 € | +2,5% | Cadres confirmés |
| VI | 530+ | 4 300 €+ | +2,7% | Cadres dirigeants |
Vous remarquerez que les plus fortes revalorisations concernent les échelons extrêmes. Cette stratégie vise à attirer les jeunes talents tout en fidélisant les profils expérimentés. Dans notre accompagnement des salariés du secteur, nous recommandons systématiquement d’être attentifs aux éléments complémentaires de rémunération qui peuvent représenter jusqu’à 25% du package global.
Si vous comparez ces chiffres avec le salaire moyen d’un comptable, vous constaterez que les métiers techniques des IEG offrent des perspectives intéressantes dès le niveau III, particulièrement après quelques années d’expérience. Cette comparaison intersectorielle est essentielle pour évaluer l’attractivité réelle de ces carrières.
Perspectives d’évolution et mobilité professionnelle dans le cadre IEG
L’un des atouts majeurs de la carrière dans les IEG réside dans les opportunités de progression. En 2025, le système de mobilité interne se verra renforcé par plusieurs mécanismes :
- Les parcours qualifiants certifiés permettant des sauts de coefficients
- Les mobilités fonctionnelles valorisées par des primes de mobilité revalorisées
- Les dispositifs de reconnaissance des compétences avec évaluation annuelle
- Les concours internes offrant des accès privilégiés aux niveaux supérieurs
Notre expérience d’accompagnement des professionnels du secteur nous montre que la mobilité inter-entités (entre filiales du groupe EDF ou Engie par exemple) constitue souvent le levier le plus efficace pour accélérer sa progression salariale. Les techniciens spécialisés dans les réseaux intelligents ou la transition énergétique bénéficient particulièrement de ces opportunités, avec des progressions pouvant atteindre +15% en cas de mobilité réussie.
Il est utile de préciser que certains profils techniques très recherchés dans les IEG peuvent atteindre des niveaux de rémunération qui les rapprochent de certains des métiers les mieux payés au monde, notamment dans les domaines de pointe comme le nucléaire ou les smart grids. Cette tendance devrait se confirmer en 2025 avec la pénurie persistante de ces compétences spécifiques.
Lors de nos sessions de conseil en évolution professionnelle, nous observons que les salariés ayant développé une double compétence (technique et gestion de projet par exemple) progressent plus rapidement dans la grille. Cette approche s’avère particulièrement pertinente dans un contexte où les entreprises du secteur recherchent des profils polyvalents capables d’accompagner leur transformation.
Les enjeux de la grille salariale IEG face aux défis du secteur énergétique
La grille des salaires IEG 2025 s’inscrit dans un contexte de profonde mutation du secteur énergétique. Les accords de branche récemment signés tentent d’apporter des réponses aux défis multiples : transition énergétique, digitalisation des métiers, compétitivité internationale.
Nous identifions plusieurs zones de tension qui influenceront l’évolution future du modèle de rémunération :
La concurrence avec le secteur privé pour les profils spécialisés constitue un défi majeur. Les entreprises des IEG doivent désormais rivaliser avec des startups de l’énergie ou des géants technologiques offrant des packages salariaux attractifs. Cette situation explique la revalorisation significative des niveaux V et VI pour 2025.
L’intégration des nouveaux métiers liés à la transition énergétique pose également question quant à leur positionnement dans la grille traditionnelle. Les experts en data énergétique ou en pilotage de micro-grids, par exemple, peinent parfois à trouver leur place dans des classifications historiquement conçues pour des métiers plus conventionnels.
Comme professionnels accompagnant les parcours dans ce secteur, nous recommandons aux salariés de porter une attention particulière aux négociations d’entreprise qui complètent souvent le cadre de branche. Ces accords locaux peuvent créer des écarts significatifs entre entités d’un même groupe. La connaissance fine de ces mécanismes constitue un avantage certain pour optimiser son parcours professionnel et sa progression salariale dans les années à venir.
