Le métier d’opticien-lunetier combine expertise technique et relationnel client. Il représente une voie professionnelle accessible et gratifiante pour ceux qui s’intéressent au domaine de la santé visuelle. Nous observons une demande croissante pour ces professionnels, avec près de 7 Français sur 10 qui portent des lunettes aujourd’hui. Dans ce billet, nous vous présentons les différentes facettes de ce métier et vous guidons à travers les étapes pour y accéder.
Qu’est-ce qu’un opticien-lunetier et quelles sont ses missions quotidiennes ?
L’opticien-lunetier est un professionnel de santé spécialisé dans la correction des troubles visuels. Il joue un rôle d’intermédiaire crucial entre l’ophtalmologue qui établit le diagnostic et le patient qui a besoin d’un équipement adapté. Au fil de nos années d’accompagnement professionnel, nous avons constaté que **ce métier combine plusieurs dimensions complémentaires** : expertise technique, compétences commerciales et service client.
Dans son quotidien, l’opticien assume de nombreuses responsabilités :
- Accueillir et conseiller les clients munis d’une prescription médicale
- Réaliser des mesures optométriques précises
- Aider au choix des montures adaptées à la morphologie du visage
- Procéder au montage technique des verres (meulage, ajustement)
- Assurer le service après-vente et les réparations
- Gérer les aspects administratifs (mutuelles, stocks, commandes)
Pour exceller dans ce métier, **certaines qualités sont particulièrement recherchées** par les employeurs. La minutie et la précision sont essentielles pour le travail technique sur des équipements délicats. L’aisance relationnelle et le sens du contact permettent d’établir une relation de confiance avec les clients. Comme dans les métiers commerciaux, le sens du service et de bonnes capacités d’écoute sont également déterminants.
D’après les données du secteur, la demande pour ces professionnels reste forte, avec des projections indiquant que 60% de la population mondiale pourrait être concernée par la myopie d’ici 2050. Cette évolution démographique assure des perspectives d’emploi stables pour les futurs diplômés.
Quelle formation suivre pour devenir opticien ?
La voie royale pour accéder à cette profession reste le BTS Opticien-Lunetier (BTS OL). **Ce diplôme de niveau bac+2 constitue le minimum requis pour exercer en tant qu’opticien** et ouvrir son propre établissement. Nous recommandons particulièrement cette formation aux jeunes ayant un intérêt pour les sciences et le contact humain.
Pour intégrer cette formation, plusieurs profils scolaires sont possibles :
Type de baccalauréat | Pertinence | Commentaires |
---|---|---|
Bac général (spécialités scientifiques) | Très adapté | Excellente préparation théorique |
Bac STI2D ou STL | Bien adapté | Bonne approche technique |
Bac Pro Optique-Lunetterie | Pertinent | Permet une poursuite d’études cohérente |
Autres baccalauréats | Possible avec prépa | Une année préparatoire peut être nécessaire |
La formation en BTS Opticien-Lunetier s’étend sur deux années et alterne enseignements théoriques (optique physique, anatomie) et pratiques (montage, ajustement). *Elle peut être suivie en formation initiale ou en alternance*, cette dernière option permettant d’acquérir une expérience professionnelle valorisable dès la sortie du diplôme.
Pour ceux qui souhaitent approfondir leurs compétences, **plusieurs possibilités de spécialisation existent après le BTS** : licence professionnelle en optométrie, diplôme universitaire en contactologie, ou encore formations en management pour ceux qui envisagent de diriger leur propre magasin. Ces parcours complémentaires rappellent la diversité des chemins professionnels, comme on peut également l’observer dans les carrières diplomatiques où la spécialisation joue un rôle crucial.
Où exercer le métier d’opticien et avec quel salaire ?
Les débouchés professionnels pour un opticien diplômé sont variés et offrent différentes perspectives d’évolution. Notre expérience d’accompagnement dans ce secteur nous permet d’affirmer que **l’insertion professionnelle est particulièrement rapide**, avec pratiquement 100% des diplômés qui trouvent un emploi dans les trois mois suivant l’obtention de leur BTS.
En France, le secteur compte environ 12 500 magasins d’optique, répartis entre chaînes nationales et indépendants. Ces derniers représentent plus de la moitié des points de vente, bien que les enseignes organisées captent environ 70% du chiffre d’affaires du secteur. Cette structure du marché offre des opportunités diverses, tant pour les professionnels qui privilégient la sécurité d’un grand groupe que pour ceux qui aspirent à l’entrepreneuriat.
En termes de rémunération, un opticien débutant peut espérer un salaire mensuel brut compris entre 1 500 € et 1 700 €. Avec quelques années d’expérience, cette fourchette évolue entre 2 000 € et 3 000 € brut mensuel, souvent complétée par des primes sur objectifs. *Pour les opticiens entrepreneurs*, les revenus peuvent dépasser 5 000 € mensuels, en fonction de facteurs comme l’emplacement du magasin, la clientèle et la gestion opérationnelle.
L’évolution professionnelle dans ce secteur peut prendre plusieurs directions. Certains opticiens choisissent de se spécialiser techniquement (contactologie, basse vision), d’autres s’orientent vers le management d’équipe ou la gestion de magasin. La création ou reprise d’un commerce représente également une perspective d’évolution courante, à l’instar de nombreux professionnels qui, après une carrière dans la sécurité, décident de se réorienter vers l’entrepreneuriat.
Les étapes pour s’installer comme opticien indépendant
Devenir opticien à son compte représente souvent l’aboutissement d’un parcours professionnel réussi. Cette démarche nécessite une préparation rigoureuse et **la maîtrise de compétences tant techniques que managériales**. Étant père de famille et conseiller en orientation professionnelle, nous recommandons d’acquérir d’abord une solide expérience comme salarié avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
Pour ouvrir son magasin d’optique, plusieurs étapes incontournables doivent être respectées :
- Réaliser une étude de marché approfondie pour identifier le potentiel commercial d’un emplacement
- Élaborer un business plan solide pour convaincre d’éventuels financeurs
- Choisir le statut juridique approprié (SARL, SAS) en fonction des objectifs personnels
- Enregistrer son diplôme sur le répertoire ADELI (obligatoire pour exercer)
- S’immatriculer au Registre du Commerce et des Sociétés
- Souscrire une assurance Responsabilité Civile Professionnelle
*La dimension financière constitue souvent le principal défi* pour les porteurs de projet. L’investissement initial pour un magasin d’optique peut varier considérablement selon l’emplacement et le concept. Les frais comprennent l’achat de matériel technique spécialisé, l’aménagement du local et la constitution d’un stock de montures suffisamment diversifié pour répondre aux attentes des différentes clientèles.
Au fil de notre accompagnement professionnel, nous avons constaté que **les opticiens indépendants qui réussissent sont généralement ceux qui parviennent à combiner expertise technique irréprochable et vision commerciale claire**. La formation continue reste par ailleurs une obligation légale dans ce secteur (Développement Professionnel Continu), garantissant l’actualisation régulière des compétences face aux évolutions technologiques constantes du domaine de l’optique.