L’année de césure, une année où on ne fait rien.

Vraiment ?

En-tout-cas, c’est l’idée qu’en ont beaucoup de personnes, notamment nos parents … Et pourtant, l’année de césure (ou “gap year” en anglais), peut être un tremplin personnel et professionnel !

Dans cette série de #Portraits d’Etudiants, retrouvez les témoignages de 4 anciens étudiants qui ont fait une année de césure !

Et pour terminer cette série autour de l’année de césure, vous pouvez retrouver l’interview de Camélia en vidéo !

Bonjour Léa, peux-tu te présenter ? 

Je m’appelle Camélia, j’ai 24 ans. Je suis actuellement consultante en communication.
J’ai terminé mes études en septembre 2021. J’ai fait une double licence LLCE Anglais et Information Communication, puis un Master 1 Marketing Événementiel et un Master 2 Communication responsable et RSE.

Quand as-tu pris une année de césure ?

J’ai fait mon année de césure avant mes deux années de master. C’était une transition entre ma licence et mon master.

C’était quoi ton projet pour cette année de césure ?

C’était un peu par hasard que j’ai fait cette année de césure. Je n’avais pas encore trouvé d’alternance pour mon Master 1 à Sup de Pub. Et j’étais en plein milieu d’un speed dating, et ma mère m’a appelé en me disant qu’elle avait trouvé une annonce sur le bon coin pour un service civique !

Ce n’était pas du tout ce que je cherchais, mais les missions étaient dans la communication et l’événementiel, ce que je voulais faire, donc je me suis dit pourquoi pas. Du coup j’ai appelé, et ça a bien matché, donc j’ai arrêté de chercher une alternance. J’étais à la fin de la recherche, fin juillet, début août, donc c’était un bon compromis. En plus, j’ai eu les résultats de ma licence, et j’étais au rattrapage, donc je n’aurais même pas pu faire mon master 1, parce que je n’avais pas l’obtention de ma L3. C’était donc le meilleur moment pour faire un service civique et ne pas faire une année sans rien.

Le poste du service civique c’était assistante chargée de communication et événementiel pour le club entreprise de Cenon.

Que retiens-tu de cette année de césure ?

Mon service civique a duré 8 mois. J’ai eu de la chance, car je crois qu’aujourd’hui les missions durent 6 mois maximum (pour donner la chance à un plus grand nombre de personnes). Ce qui était vraiment cool, c’était que c’était dans le domaine d’activité où je voulais travailler, la communication et l’événementiel.
C’était du terrain à 100 %, c’était vraiment ce que je voulais faire. En plus c’était en BtoB, comme on travaillait auprès des entreprises.

Ce qui a été un peu plus compliqué au début, c’était l’organisation, le travail d’équipe, d’être vraiment confrontée au milieu professionnel. On était que deux en plus, donc c’était beaucoup d’organisation. Mais ça m’a permis de me former rapidement et de pouvoir aussi encadrer des stagiaires qui venaient travailler avec nous.

Cette année, m’a permis de savoir aussi ce que je voulais faire, avec quel type de personne j’avais envie de travailler. En travaillant dans ce domaine-là, je me suis sentie comme une professionnelle. Même si c’était qu’une transition, comme je travaillais pour une structure qui en avait vraiment besoin, c’était vraiment enrichissant. Je me suis sentie vraiment utile, c’était un vrai boulot pour moi. Et j’ai vraiment l’impression que j’ai eu une continuité entre ma licence et mon master, je n’ai pas eu l’impression de faire une année de césure au final.

Au début, je voyais ça comme un échec, parce que je pensais que je n’allais rien faire. Je voyais tout le monde continuer ses études, et j’avais jamais eu de retard, j’ai toujours suivi mon cursus comme il faut. Je me posais pleins de questions, d’avoir un retard par rapport aux autres en master.

Et finalement, on s’en fiche. Quand je vois toute l’expérience que ça m’a apportée, ça n’a aucune importance. J’ai eu une ligne en plus sur mon CV, donc pour l’alternance ça m’a aidé. J’avais des expériences en communication parce que j’avais travaillé pour des assos, mais, cette expérience là je pense m’a aidé à faire encore plus la différence.

Ça a été compliqué de reprendre tes études après ta première année de césure ?

Ça n’a pas du tout été difficile, parce que j’étais prête à ça et j’attendais ça. Et comme j’ai repris des cours de ma L3 pour la valider, finalement je n’ai pas eu beaucoup de coupure dans mes études.

Qu’est ce que t’a apporté cette année de césure ?

C’était la première fois que je travaillais dans le domaine où j’allais faire mes études. Donc ça m’a confortée dans mes choix professionnels. J’ai aussi mieux appris à me vendre, j’avais plus de clés pour postuler à des alternances pour mon Master. Et je me sentais aussi un peu plus légitime de le faire. Je n’avais eu qu’un stage de 1 mois pendant ma licence, et à côté de ça je faisais des petits boulots alimentaires, mais j’avais zéro expérience en communication.

Je n’aurais pas eu les mêmes retours, si je n’avais pas fait une expérience dans le domaine dans lequel je désirais travailler.

L’année de césure, c’est une année pour prendre le temps, prendre du recul.

Recommandes-tu l’année de césure ?

Je recommande le service civique pour faire une année de césure. C’est quelque chose qui est assez méconnu, et pourtant c’est une opportunité autant pour les associations qui ont des besoins que pour les étudiants qui veulent tester des choses qu’ils n’avaient jamais faites auparavant.

Quel mot caractérise le plus tes expériences ?

Enrichissant. Déjà, purement dans mes compétences, j’ai énormément appris. Mais j’ai également pu rencontrer pleins de nouvelles personnes, d’horizons différents, des dirigeants d’entreprises. On pouvait se rencontrer aussi de manière informelle, donc c’était enrichissant autant professionnellement que personnellement.

Comment définirais-tu l’année de césure ?

Une année pour prendre le temps, prendre du recul.

Marie Sallaberry

Co-fondatrice Cuidam

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