bdb6b788 9816 4981 b381 d7387134c6c3

L’âge auquel votre compte en banque explose : attention, la réponse surprend

Vous vous êtes déjà demandé à quel âge votre compte en banque allait enfin cesser de faire grise mine pour se transformer en coffre-fort digne de Picsou ? Spoiler : ne planifiez pas tout de suite votre tour du monde à 30 ans… L’âge d’or financier, contrairement à ce que l’on pourrait croire, n’arrive pas au moment où votre frigo n’est rempli que de pâtes (on pense à vous, les moins de 25 ans), ni même lorsque les premières rides apparaissent. Prêts pour la révélation ? Elle va vous surprendre.

Richesse, revenu, patrimoine : un trio à ne pas confondre

Maximilien Coussin, économiste référent de l’Institut pour l’éducation financière du public (IEFP), pose d’abord une grande vérité : « Il faut d’abord préciser la distinction entre les revenus et le patrimoine. » Le revenu disponible, c’est ce qui rentre chaque mois : salaires, prestations sociales… Tandis que le patrimoine, lui, correspond à ce que vous possédez : immobilier, économies, assurance vie, ce vieux vase dont Mamie disait qu’il était « très précieux »… Bref, tout ce qui peut valoir quelque chose.

Héloïse Bolle, experte en gestion de patrimoine, ajoute : « Le niveau de vie correspond à ce avec quoi vous vivez au quotidien sur une année. » Soyons honnêtes, avoir 5000 euros de revenus mais pas le moindre studio à son nom, ça ne donne pas la même sérénité qu’un SMIC accompagné d’un toit bien à soi. L’Insee, lui, pondère tout cela : niveau de vie = revenu disponible du ménage / nombre d’âmes à la maison.

Cinquantaine flamboyante, soixante-dizaine triomphante ?

Les chiffres de 2021 de l’Insee sont formels : le patrimoine moyen culmine à 75 ans maximum. Stupéfiant ? Pas tant. En 2010, le sommet était atteint à 60 ans, et à 55 ans en 1998. La richesse, aujourd’hui, se bonifie clairement avec le temps !

A LIRE :  Ce que votre ancienneté au travail peut vraiment vous rapporter en 2025

Pourquoi cette progression tardive ? Les pensions de retraite sont actuellement plus élevées  : les retraités d’aujourd’hui puisent bien moins dans leur épargne qu’au temps jadis. Résultat, leur petit pécule demeure intact jusqu’à un âge avancé. En fait, le niveau de vie médian des retraités dépasse désormais celui des actifs – même si des inégalités persistent entre retraités.

Autre facteur : les héritages surviennent bien plus tard. Désormais, 53 % de ceux qui reçoivent un legs le font à 70 ans ou plus ! Oubliez donc la villa sur la Côte héritée à 40 ans, ça relèverait du conte pour enfant… Cette évolution repousse la maturité du patrimoine des ménages. Pour Maximilien Coussin, il ne faut pourtant pas y voir un « pic », mais plutôt un « plateau ». Entre 50 et 75 ans, le patrimoine reste à son apogée, sans grande différence entre quinquas et septuagénaires.

Pourquoi la richesse plafonne-t-elle après 50 ans ?

Après 50 ans, c’est le croisement idéal entre revenus confortables (merci l’apogée de carrière) et un patrimoine accumulé petit à petit (merci l’immobilier, l’inflation, les héritages tardifs). On gagne un peu moins quand la retraite s’annonce, mais on possède beaucoup plus. Les enfants quittent le nid, et les charges du ménage, elles, s’allègent.

Quelques chiffres marquants :

  • Niveau de vie moyen : 30 250 euros par an entre 50 et 64 ans
  • Patrimoine brut moyen : stabilisé autour de 362 000 euros à la cinquantaine

A l’inverse, les 18-24 ans sont au creux de la vague (revenus faibles, biens inexistants), tout comme les plus de 75 ans qui, entre dépenses liées à la dépendance et donations, voient leurs réserves diminuer.

A LIRE :  Votre façon de vous habiller peut-elle vraiment accélérer votre carrière ? La réponse surprend

Pour les ménages âgés de 25 à 49 ans, la montée se fait crescendo grâce aux promotions, salaires relevés, et prestations sociales qui aident bien quand on élève une petite tribu.

Mais attention : cette courbe de la richesse n’a rien d’une vague parfaitement lisse. Vie de famille, accidents de parcours, séparations… tout ceci peut venir bouleverser cette belle trajectoire ascendante, rappelle Héloïse Bolle.

Demain, une nouvelle donne ?

Faut-il rêver d’être riche après la cinquantaine ? Oui, mais pas trop vite… Les prix immobiliers qui ont tant profité à nos aînés stagnent. Comme le souligne Maximilien Coussin, « en prenant en compte l’inflation, les prix de 2024 sont les mêmes qu’en 2006 ». Si cette tendance se confirme, miser sur la pierre rapportera moins aux trentenaires d’aujourd’hui.

Alors que le niveau de vie pourrait baisser après 50 ans, il ne sera plus forcément compensé par la hausse du patrimoine immobilier. Et miser sur la bourse ? Cela ne concerne pour le moment qu’une frange plus privilégiée de la population.

Enfin, héritage tardif, espérance de vie rallongée et dépenses croissantes du « quatrième âge » pourraient bien laisser peu de miettes… D’autant qu’on ne sait jamais si, ni quand, on héritera, prévient Héloïse Bolle. Beaucoup doivent consommer une large part de leur capital pour financer les soins liés à l’âge, ce qui réduit d’autant la transmission.

Alors, doit-on jeter l’éponge ? Surtout pas ! Vivre en dessous de ses moyens, dégager une petite épargne chaque mois (dès le début du mois, avant que la tentation du shopping ne frappe !), diversifier son patrimoine entre immobilier, économie et bourse : les fondamentaux restent la solution pour toute génération décidée à améliorer son avenir. En somme : la richesse se construit patiemment… et commence bien avant la cinquantaine, même si la Rolls attendra sûrement que vous ayez les cheveux poivre et sel !

Leave A Comment