Mal de dos, stress, harcèlement, ces maux sont aujourd’hui reconnus au sein des entreprises sous les sigles RPS et TMS. À quoi correspondent-ils, dans quelle mesure sont-ils reconnus et comment lutter contre leur apparition ?

tms et rps

Qu’est-ce que les RPS ?

Définition

Les RPS, pour “risques psychosociaux”, correspondent aux risques portés par une activité, ou par l’ambiance d’une entreprise. Un certain nombre de facteurs permettent de les évaluer. Parmi eux :

  • Le stress au travail d’un salarié, lié à un déséquilibre entre ce que la personne pense qu’on attend d’elle et ce qu’elle pense pouvoir accomplir. Il peut également être lié à une surcharge de travail, un manque d’autonomie…
  • Les violences internes à l’entreprise par des employés sur d’autres employés. Cela se traduit souvent par du harcèlement moral et/ou sexuel, conflits au sein des équipes ou entre les équipes…
  • Les violences de personnes externes à l’entreprise sur des membres de cette dernière, allant de l’insulte à l’agression.

La crise sanitaire n’a malheureusement pas arrangé la situation. Selon une infographie Winchapps, 50 % des salariés se sentiraient en détresse psychologique. 71 % des Français déclarent avoir subi plus de stress depuis le début de la crise.

Conséquences

Ces RPS entraînent un certain nombre de conséquences pour la santé des salariés des entreprises, dont des maladies cardiovasculaires, des troubles musculo-squelettiques, des dépressions des burn-out, voire même, dans les pires cas, le suicide.

La plupart du temps, les RPS sont imbriqués, ont des origines communes (le mode de management par exemple) et influent les uns sur les autres. Ainsi, le stress d’un employé lié à une surcharge de travail peut entraîner des conflits au sein de l’entreprise et ces conflits aggravent le stress au sein de cette entreprise.

Qu’est-ce que les TMS ?

Comme nous l’avons vu dans la partie précédente, les TMS (troubles musculo-squelettiques) sont une des conséquences des RPS, bien que ces derniers n’en soient pas la seule cause.

Définition

Les troubles musculo-squelettiques englobent les maladies qui touchent les articulations. Ils peuvent entraîner une raideur ou des douleurs, et vont de la tendinite à l’épicondylite. Ils peuvent, s’ils ne sont pas pris en charge assez tôt, devenir irréversibles. Les TMS, sont recensés depuis 1973 et le nombre de maladies qu’ils englobent est de plus en plus grand. Il est passé de 174 maladies reconnues en 1973 à 23.672 en 2003. Depuis 2003, ils représentent près de 60 % des arrêts de travail. Toutes les maladies incluses dans les TMS sont regroupées au sein du tableau 57.

Les facteurs aggravants

L’apparition de TMS est souvent liée aux conditions de travail des salariés. Différents facteurs sont alors à prendre en compte :

Les facteurs environnementaux :

Ils correspondent à toutes les conditions combinées à l’environnement physique de l’entreprise, tels que la pression mécanique produite par le contact du corps avec des objets extérieurs, les chocs, le froid ou encore l’éclairage des lieux de travail.

Les facteurs biomécaniques :

Les facteurs biomécaniques sont liés à la posture de l’employé, la répétitivité des tâches, la durée du temps de travail… Ils peuvent être aggravés par les facteurs environnementaux.

Les facteurs organisationnels :

Ces derniers sont associés aux possibles problèmes organisationnels de la structure, la cadence imposée aux employés ou encore la clarté de la tâche énoncée.

Les facteurs psycho-sociaux :

Ils représentent les RPS cités dans la première partie de l’article. C’est-à-dire la reconnaissance des dirigeants aux salariés, la pression qu’ils ressentent, l’insécurité qui règne (ou non) dans l’entreprise…

Les facteurs individuels

Ces facteurs sont liés aux caractéristiques individuelles de chaque employé, telles que l’âge, le genre, ou encore l’état de santé.

Conséquences sur les entreprises et comment les prévenir

Les conséquences des RPS et des TMS sur les entreprises

Le mal-être des employés à un impact négatif sur les entreprises. C’est donc naturellement, que les RPS et mes TMS en ont également. En effet, lorsqu’ils ne sont pas pris en charge assez tôt, les RPS et les TMS entraînent chez les salariés un fort taux d’absentéisme, un turn-over des salariés important, mais aussi une réduction de la productivité. Toutes ses conséquences peuvent entraîner une atteinte à l’image de l’entreprise. L’entreprise a donc tout intérêt à se pencher sur les RPS et les TMS.

L’évaluation des RPS de l’entreprise

Pour lutter contre l’apparition de RPS et de TMS au sein d’une entreprise, il semble préférable d’intervenir avant même leur manifestation. Les RPS touchent chaque entreprise de manière unique. C’est pourquoi chaque entreprise doit effectuer un diagnostic approfondi des facteurs à risques, qui lui sont propres. Une fois le diagnostic fait, un plan d’action peut être élaboré et mis en place au sein de l’entreprise. En parallèle de ce plan d’action, il est important de diffuser de la prévention, afin de sensibiliser les salariés aux RPS et aux TMS. Des managers peuvent aussi être formés aux RPS, leur permettant de les identifier et de les contrôler plus rapidement et directement à la source.

Ainsi, pour une vie en entreprise agréable pour tous (employés et direction), la prise en compte des RPS et des TMS est primordiale. Chaque employeur se doit d’y prêter attention s’il veut que son entreprise soit pérenne.

Un dossier complet sur le sujet est disponible sur le site de l’IRNS.

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