ce que chaque parent ignore a tort sur le conge parental en france

Ce que chaque parent ignore (à tort) sur le congé parental en France

Si vous croyez tout savoir sur le congé parental, détrompez-vous ! Découvrez ce que la majorité des parents ignore sur ce droit, souvent entouré de zones d’ombre et d’idées reçues. Avis aux futurs parents et à ceux qui n’excluent pas d’agrandir la famille : lisez bien jusqu’au bout, il pourrait y avoir des surprises…

Le congé parental : bien plus qu’une « pause » dans sa carrière

Vous pensiez que le congé parental était réservé uniquement aux mamans ou qu’il commençait forcément à la naissance ? Détrompez-vous ! Le congé parental, contrairement au congé maternité ou paternité, désigne le temps pendant lequel un parent – le père ou la mère, ou les deux, rien n’interdit l’esprit d’équipe ! – décide de mettre entre parenthèses sa vie professionnelle afin de s’occuper à plein temps (ou à temps partiel) de son enfant. Il s’applique aussi bien après une naissance que dans le cadre de l’adoption d’un enfant de moins de vingt ans. Et si vous pensiez que l’employeur pouvait s’y opposer… mauvaise pioche ! Dès lors que la condition d’ancienneté dans l’entreprise est remplie (un an minimum), impossible pour l’employeur de refuser ce congé, quelle que soit la taille de la société.

Modalités, conditions et durée : le grand guide anti-surprises

Le congé parental, c’est à la carte ? Presque ! La période peut démarrer :

  • Dans la foulée du congé maternité, paternité ou d’adoption (à condition d’en informer l’employeur au moins un mois avant la fin du congé précédent pour maternité/adoption, sinon deux mois s’il y a un laps de temps entre les deux),
  • Ou jusqu’aux trois ans de l’enfant né,
  • Ou bien jusqu’à un ou trois ans après l’arrivée de l’enfant adopté (selon son âge),
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La durée du congé varie selon le nombre d’enfants dans le foyer et selon qu’il est sollicité pour toute la fratrie ou partagé entre les deux parents.

Parental total ou temps partiel ? Pas besoin de trancher tout de suite ! On peut choisir un congé parental « total », ou préférer travailler à temps partiel (au moins 16 heures/semaine). À chaque changement, il est indispensable de notifier l’employeur par lettre recommandée AR ou remise contre décharge (et de bien mentionner la formule choisie, les dates, la durée et les heures prévues s’il s’agit d’un temps partiel).

En cours de congé, il reste possible de renouveler, modifier, prolonger, et même d’interrompre le congé sous conditions (un mois d’anticipation minimum, sauf cas particulier comme la baisse importante des ressources ou le décès de l’enfant où l’accord de l’employeur n’est plus nécessaire). Bref, ce congé parental est aussi souple qu’un parent jonglant entre biberon et réunion Zoom.

Adoption, chômage, aides et retraite : ce que chaque parent ignore (à tort)

Cas de l’adoption

  • Un salarié adoptant justifiant d’une année d’ancienneté à l’arrivée de l’enfant a droit au congé parental,
  • Pour un enfant de moins de 3 ans à son arrivée : congé jusqu’à 3 ans,
  • Pour un enfant de plus de 3 ans : congé limité à un an.

Congé parental et période de chômage : attention aux incompatibilités ! On peut tout à fait solliciter un congé parental pendant une période de chômage, mais pas de cumul entre allocations chômage (Pôle emploi) et aides CAF liées au congé parental. Pendant ce temps, l’allocation chômage est suspendue, puis reprend une fois le congé terminé (et après réinscription à Pôle emploi, ce serait dommage d’oublier…). Pour prétendre à un congé parental « rémunéré » lors d’un épisode de chômage, certaines conditions de cotisations s’appliquent ; les démarches se font auprès de la CAF.

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Quid de la retraite ? Le congé parental ne compte pas exactement comme du travail effectif pour la retraite, MAIS il ouvre droit à une majoration de durée d’assurance équivalente : chaque période de 90 jours de congé parental validant un trimestre, sans cotisation à verser. Un joli bonus dans le long marathon de la retraite !

Une aide financière qui n’est pas aussi illimitée qu’on pourrait le croire

Pendant un congé parental d’éducation (total ou partiel), il est possible de recevoir la « Prestation partagée d’éducation de l’enfant » (PreParE), faisant partie du dispositif Paje de la CAF. Le hic ? Sa durée de versement dépend de la composition du foyer et du nombre d’enfants à charge : elle ne couvre pas forcément toute la durée du congé parental, d’où l’importance de cartographier précisément sa situation avec la CAF… avant de passer au budget 100 % couches et purées.

  • Impossible de cumuler ce soutien financier CAF avec l’allocation chômage,
  • Bien anticiper la fin du versement d’aide avant la reprise ou la prolongation du congé parental.

En conclusion :

Le congé parental est une occasion précieuse de s’investir dans la vie de son enfant, sans avoir à choisir entre carrière et moments inoubliables (voire inénarrables) avec son bout de chou. Mais il exige d’être bien informé sur les modalités, les droits, et surtout sur les subtilités qui peuvent venir pimenter le quotidien administratif. Informez-vous auprès de la CAF, anticipez vos démarches avec l’employeur, et n’oubliez pas : même si les nuits sont courtes, le congé parental, c’est un droit… et un sacré voyage !

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