Vous rêvez de parcourir le monde tout en exerçant un métier passionnant ? Devenir steward ou hôtesse de l’air pourrait être la voie qui vous correspond. Au-delà des clichés glamour, ce métier exigeant requiert rigueur et professionnalisme. Nous vous guidons à travers les différentes étapes pour accéder à cette profession qui a séduit plus de 15 000 personnes en France. Depuis la libéralisation du transport aérien dans les années 1990, les opportunités se sont multipliées, mais les exigences aussi. Notre expertise en orientation professionnelle nous permet de vous offrir un panorama complet de cette carrière aux multiples facettes.
Le rôle et les missions du personnel navigant commercial
Les hôtesses de l’air et stewards, regroupés sous l’appellation Personnel Navigant Commercial (PNC), assurent une double mission fondamentale à bord des aéronefs : garantir la sécurité des passagers et veiller à leur confort. Cette dualité fait toute la richesse de ce métier qui combine aspects techniques et relationnels.
En matière de sécurité, les responsabilités sont nombreuses et primordiales :
- Vérification méticuleuse des équipements de sécurité (gilets, toboggans, masques à oxygène)
- Démonstration des consignes de sécurité aux passagers
- Application stricte des procédures d’urgence en cas de nécessité
- Délivrance des premiers soins aux personnes nécessitant une assistance médicale
- Gestion des situations de stress ou de panique à bord
Concernant le service aux passagers, le PNC s’attache à créer une expérience de vol agréable en proposant repas, boissons et informations sur le déroulement du trajet. Au quotidien, nous observons que les professionnels les plus épanouis sont ceux qui parviennent à équilibrer ces deux dimensions du métier sans sacrifier l’une à l’autre.
Comme pour devenir commercial, les compétences relationnelles sont essentielles, mais dans un contexte bien différent où la sécurité reste la priorité absolue. La capacité à maintenir son sang-froid en toutes circonstances constitue une qualité indispensable que nous identifions systématiquement chez les candidats prometteurs.
Formation et conditions d’accès au métier de steward
Pour intégrer ce secteur professionnel, plusieurs prérequis sont indispensables. Vous devez être âgé d’au moins 18 ans, posséder la nationalité d’un pays membre de l’Union Européenne ou de l’Espace économique européen, et justifier d’un niveau bac minimum. Bien que techniquement accessible avec le baccalauréat, nous constatons que la plupart des recrutements concernent des candidats disposant d’un bac+2, notamment dans les filières tourisme ou langues.
L’obtention du Cabin Crew Attestation (CCA) représente l’étape incontournable pour exercer au sein d’une compagnie aérienne européenne. Cette certification comprend :
| Partie de l’examen | Format | Critères de réussite |
|---|---|---|
| Épreuve théorique | QCM de 70 questions | 75% de bonnes réponses minimum |
| Épreuve pratique – Sécurité | Exercices en piscine, extincteur, etc. | Note ≥ 10/20 (coefficient 2) |
| Épreuve pratique – Secourisme | Mises en situation d’urgence | Note ≥ 10/20 (coefficient 2) |
La maîtrise de l’anglais constitue également une condition sine qua non, avec un score minimum de 720 points au TOEIC (validé depuis moins de 24 mois). D’après notre expérience dans l’accompagnement des candidats, la pratique d’une seconde langue étrangère renforce considérablement les chances de recrutement.
Côté financement, prévoyez un budget entre 2 000 et 2 600 euros pour la formation CCA complète, incluant les frais d’examen versés à la Direction Générale de l’Aviation Civile. Au fil de mes années de conseil en orientation, j’ai pu constater que cet investissement initial constituait souvent un frein pour certains candidats, mais les perspectives d’évolution compensent généralement cet effort financier.
Conditions de travail et salaire du personnel navigant
La vie professionnelle d’un steward ou d’une hôtesse de l’air présente des spécificités qui impactent significativement l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle. Les horaires décalés et irréguliers constituent la norme, avec des rotations qui peuvent varier considérablement d’une semaine à l’autre. Cette organisation particulière exige une grande adaptabilité, notamment pour les parents comme moi-même qui doivent jongler avec les responsabilités familiales.
Les décalages horaires fréquents, la station debout prolongée et les changements climatiques soudains peuvent entraîner une fatigue physique conséquente. L’impact sur le sommeil et le rythme biologique ne doit pas être sous-estimé, comme me l’ont confirmé de nombreux professionnels du secteur lors de mes interventions en orientation professionnelle.
En contrepartie de ces contraintes, la rémunération s’établit comme suit :
- Salaire débutant : environ 1 800 euros brut mensuel
- Composition mixte : part fixe + part variable (selon les heures ou distances)
- Évolution possible jusqu’à 3 500 euros dans les compagnies classiques
- Salaires inférieurs d’environ 30% dans les compagnies low-cost
Des primes diverses viennent compléter ce salaire de base : hébergement, uniforme, vols de nuit ou dominicaux. L’expérience des professionnels que nous accompagnons montre que ces compléments peuvent représenter une part non négligeable de la rémunération globale.
Au-delà de l’aspect financier, les avantages incluent la possibilité de découvrir de nombreuses destinations et de bénéficier de tarifs préférentiels sur les billets d’avion pour vous et votre famille. Pour beaucoup, cet aspect compense largement les inconvénients liés aux horaires atypiques et aux contraintes physiques.
Perspectives d’évolution dans la carrière aérienne
Une fois votre carrière lancée, plusieurs chemins d’évolution professionnelle s’offrent à vous. La progression classique commence souvent par un passage de la classe économique vers la première classe puis la classe affaires, permettant d’acquérir une expérience diversifiée du service à bord. Cette évolution s’accompagne généralement d’une augmentation de la rémunération et de responsabilités accrues.
L’accès aux postes d’encadrement constitue la suite logique du parcours pour les PNC expérimentés. Devenir chef de cabine représente une étape importante, vous confiant la responsabilité d’une équipe d’hôtesses et de stewards. Plus tard, le poste de chef de cabine principal pourra vous être proposé, avec la gestion d’équipes plus conséquentes sur des vols importants.
En 2024, les statistiques du secteur aérien montrent que près de 30% des personnels navigants accèdent à des postes d’encadrement au cours de leur carrière. Ces promotions interviennent généralement après 5 à 10 ans d’expérience, selon les compagnies et les performances individuelles.
Pour ceux qui souhaitent évoluer au sol, des reconversions sont possibles dans les services d’accueil, commerciaux ou administratifs des compagnies aériennes. Notre accompagnement auprès de professionnels en transition révèle que ces reconversions sont particulièrement appréciées après plusieurs années de vol, notamment lorsque la vie familiale prend une place plus importante dans les priorités personnelles.
