L’humour, c’est subjectif.

L’humour, c’est subjectif

Chaque individu a sa propre sensibilité, façonnée par son vécu, son milieu culturel et son éducation. **L’humour**, en tant que moyen d’expression, ne fait pas exception à cette règle. Il peut susciter de vifs éclats de rire comme des silences embarrassés, tout dépend de l’auditoire. La phrase culte de Pierre Desproges « On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui » illustre parfaitement cette complexité. En ce sens, il est fondamental d’adapter ses propos à la personne en face de soi pour éviter tout quiproquo.

Historiquement, le rire a servi de **moyen de communication primitif**. Il était employé pour signifier que l’environnement était sûr et qu’il n’y avait pas de menace imminente, comme l’explicite Carl Marci, neuroscientifique. Aujourd’hui, son rôle a évolué et s’est étendu jusque dans le domaine professionnel. Utilisé à bon escient, l’humour est devenu un **outil puissant de cohésion sociale**, favorisant le bien-être et la collaboration. Il abaisse les tensions, stimule la créativité, et peut même accroître la productivité. Des études montrent qu’une personne regardant une vidéo humoristique avant de commencer sa journée de travail peut augmenter son efficacité de 10 %.

L’humour dans le milieu professionnel

Loin d’être un simple divertissement, l’humour joue un rôle central dans la dynamique professionnelle. Il aide à créer une ambiance de travail **plus détendue** et permet de renforcer les liens entre collègues. Il contribue également à améliorer la **résilience** face aux situations de stress et aux défis quotidiens.

Par ailleurs, intégrer l’humour dans des activités de travail peut aider à briser la glace lors de nouvelles rencontres ou collaborations, rendant ainsi les équipes plus **productives et inventives**. Mais prudence, car un humour mal dosé peut avoir l’effet inverse et créer des tensions.

Les dangers d’un humour mal perçu

Sans doute avez-vous déjà assisté, voire participé, à un échange où une vanne bien intentionnée a suscité plus de gêne que d’hilarité. Cela nous ramène à l’importance du contexte et de la connaissance de l’autre, et nous rappelle, une fois encore, que l’humour est un terrain glissant.

À la frontière de la « beaufitude » et du sexisme

L’humour peut parfois être mal perçu, et ce, tant au niveau de l’intention que de la réception. Les **bons mots** peuvent tourner à la maladresse, les taquineries à l’indécence. Ces situations posent la question de savoir où s’arrête l’humour et où commence l’offense. Une blague qui fait mouche chez quelqu’un peut être ressentie comme une attaque personnelle par un autre, ce qui complexifie extrêmement l’art de l’humour.

L’impact culturel sur l’humour

L’approche d’une blague diffère souvent d’un pays à l’autre. Par exemple, **l’humour stéréotypé** est susceptible d’être plus toléré aux États-Unis qu’en France, où le second degré est plus courant. Comprendre ces nuances est essentiel pour éviter les erreurs diplomatiques et maintenir des relations harmonieuses.

Humour et sexisme

Malheureusement, la mise à profit de l’humour reste encore, dans certains cas, synonyme de sexisme ordinaire, singulièrement au sein des environnements professionnels. Il est impératif de ne pas dédramatiser ce type de comportements, souvent justifié par la petite phrase « ce n’était qu’une blague ». La banalisation du sexisme à travers l’humour doit être combattue, afin de construire un cadre de travail plus équitable.

Quelques conseils pour rire (correctement) ensemble

Pour finir sur une note plus légère, adoptez ces quelques conseils qui vous aideront à cultiver un humour sain et accueillant :

Tester vos blagues

Commencez par vérifier vos plaisanteries avec des **proches de confiance**. Leur sincérité servira de baromètre. Une remarque honnête par un ami honnête vaut tous les avis du monde. Ainsi, vous affinerez vos talents comiques tout en évitant les faux-pas regrettables en société.

Tenir compte des différences culturelles

Le sens de l’humour est étroitement lié à l’identité culturelle. Renseignez-vous et ajustez votre humour selon votre auditoire pour être **vraiment efficace** et inclusive. Pratiquer cet ajustement est ce qui différencie **un humoriste averti** d’un simple amuseur public.

D’autre part, n’hésitez pas à recourir à l’autodérision. Être en mesure de rire de soi-même avant de porter un jugement sur autrui témoigne d’une grande ouverture d’esprit et inspire la confiance autour de vous.

Enfin, notez que nous vivons une époque où les moyens de communication évoluent. Pourquoi ne pas utiliser l’écriture ? **Exprimez votre esprit vif** par des jeux de mots bien placés ou des gifs amusants qui sauront certainement égayer l’ambiance, même virtuellement.

Il serait judicieux de vous alléger de vos rigueurs au travail en vous appuyant sur des professionnels du rire : du consultant en rire au professeur de yoga du rire, ils peuvent insuffler une énergie nouvelle à vos équipes, par le simple pouvoir de la joie partagée.