Moins de postes, mais toujours des recrutements : le mystère qui déroute les experts
- Guillaume Pinson
- 3 novembre 2025
- QUOTIDIEN
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Moins de postes, mais toujours des recrutements : le mystère qui déroute les experts
Chercher du travail par les temps qui courent, c’est un peu comme tenter d’attraper le bouquet à un mariage : on a le sentiment qu’il y a moins de fleurs à saisir… Mais, en fouillant bien, tout le monde repart avec un brin d’espoir. Le marché de l’emploi en France ? Plus qu’intrigant : il inquiète, il intrigue et, malgré tout, progresse ! Décryptons ensemble ce grand paradoxe qui fait froncer les sourcils des experts et donner des sueurs froides aux candidats (et parfois aux employeurs).
Quand l’offre s’effrite, mais que la demande ne décroche pas
D’après le baromètre trimestriel d’HelloWork, les chiffres du troisième trimestre 2025 donnent la tendance : la machine française à emplois ralentit.
- Le volume global des offres publiées (CDI, CDD, intérim, alternance, rien que ça) a baissé de 8 % par rapport à la même période l’an dernier.
- Cependant, bonne nouvelle, cette chute est moins sévère qu’au deuxième trimestre 2025, où le recul grimpait à 11 %.
Mais là où ça devient savoureux : le nombre d’offres, lui, ne s’évanouit pas. Il flirte dangereusement avec la barre des 2,5 millions, presque miroir du niveau de 2023. Les entreprises semblent, contre vents et marées (et orages politiques ou sociaux à la météo nationale), attachées à continuer de recruter. Aurait-on enfin découvert le goût du risque (calculé) et de la gestion de l’imprévu en entreprise ?
Vers une flexibilité clairement assumée : le bal des CDD
Si la quantité d’offres se rétracte, c’est la nature des postes proposés qui évolue. Du côté des CDI, on parlerait presque de déluge : -12 % sur un an, une tendance bien ancrée depuis octobre 2024. Mais, surprise du buffet, le CDD se glisse discrètement et truste la table des desserts avec +18 % d’offres sur la même période.
Les entreprises ont ainsi tendance à privilégier la souplesse : on s’engage moins fort, on s’adapte mieux au contexte mouvant. Mais attention : la porte de l’embauche définitive n’est pas fermée à double tour – il faut juste trouver la bonne clé !
Des territoires et des secteurs qui ne sont pas logés à la même enseigne
Le thermostat du ralentissement ne s’applique pas à tout le pays avec la même rigueur :
- En Bretagne, réputée pour ses résistances aux tempêtes (et à la grisaille), la baisse atteint tout de même 9,7 %.
- Au sud, la Provence-Alpes-Côte d’Azur limite habilement la casse, à -1 % seulement, suivie par le Grand Est avec -5 %.
Du côté des secteurs, le BTP reste le mastodonte de l’intérim, même s’il marque le pas avec un repli de 8 %. Pourtant, il conserve son titre de premier canal d’embauche en contrats temporaires. Quant à l’industrie navale, c’est la star montante : +18 % d’emplois, en majorité sur les chantiers de l’Ouest. Même dans la houle, impossible de couler les projets professionnels qui s’y amarrent.
Conclusion : adaptation et vigilance sont de mise
En résumé, que l’on cherche un emploi ou que l’on recrute (ou les deux, c’est possible), le décor bouge, mais la partie ne fait que commencer.
- Moins d’offres affichées
- Davantage de contrats courts
- Un marché sous tension, mais debout
Ce tableau déroutant intrigue et fascine. Il montre surtout que le marché de l’emploi français sait évoluer et rebondir, même quand le ciel se couvre. Alors, un petit conseil : gardez l’œil ouvert, restez souple dans vos démarches… Et, avant de sortir, n’oubliez ni votre CV, ni votre parapluie !
Matteo Calteau signe ici pour alloemploi.fr, site dédié à l’emploi, l’entrepreneuriat et au monde de l’entreprise. Conseils affûtés, analyses pratico-pratiques, il guide les pros – débutants ou confirmés – pour avancer dans leur carrière et leurs projets. Passionné par la réussite professionnelle, il distille ici des contenus clairs et inspirants pour tous.





