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Ce que votre ancienneté au travail peut vraiment vous rapporter en 2025

Et si votre fidélité au bureau valait finalement son pesant d’or (ou tout du moins, quelques jours de congé en plus ou une prime sonnante sous forme d’indemnité) ? En 2025, alors que changer d’entreprise s’apparente parfois à un sport national, la question de la récompense accordée aux salariés fidèles devient plus pertinente que jamais. L’ancienneté au travail, mythe ou stratégie gagnante ? Tour d’horizon de ce que cela peut (vraiment) vous rapporter, sans promesse de tapis rouge…

L’ancienneté dans le Code du travail : beaucoup de bruit pour pas grand-chose ?

Commençons par déboulonner une idée reçue : l’ancienneté, ce totem de l’engagement professionnel, ne tient en fait qu’une place assez modeste dans le Code du travail. Surprenant ? Pas tant que ça. Selon TF1 Info, le texte de loi évoque peu ce concept. Une exception : après sept jours de carence, si un salarié s’absente pour maladie et qu’il a plus d’un an d’ancienneté, son employeur doit compléter les indemnités journalières versées par l’Assurance maladie. Comme quoi, la fidélité peut parfois atténuer la souffrance du lit médicalisé…

C’est aussi à l’heure du départ (le fameux “au revoir patron !”) que l’ancienneté montre ses muscles. En matière d’indemnité de licenciement, la loi française prévoit :

  • Un quart de mois de salaire par année d’ancienneté (jusqu’à 10 ans de bons et loyaux services)
  • Puis un tiers de mois de salaire par année d’ancienneté au-delà de 10 ans

Bref, pas de quoi s’offrir le tour du monde mais de quoi amortir le choc (et la bouteille de champagne pour fêter la fin d’une aventure !).

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Prime d’ancienneté, congés supplémentaires : ce que les employeurs peuvent offrir

Mais ne rangez pas votre sourire de vieux briscard au placard ! Au-delà des textes de loi, c’est sur le terrain, dans les entreprises, que l’ancienneté prend véritablement son sens. Ici, pas de règle unique : tout dépend de la convention collective ou des accords d’entreprise. Une petite lecture de ces précieux documents s’impose donc avant de rêver à un bonus BDG (“Bonus de Gratitude Généralisée”).

Voici ce que l’on peut parfois dénicher chez les employeurs, soucieux de garder leurs effectifs motivés et fidèles :

  • Une prime d’ancienneté (pour réchauffer les cœurs et le portefeuille)
  • Des jours de congés payés supplémentaires (pour souffler un peu plus que le collègue recruté hier…)

Dans l’idée, il s’agit de valoriser l’expérience et, surtout, d’inciter à rester. Après tout, mieux vaut motiver que voir partir !

Attention à l’égalité de traitement (et stop aux tickets-restaurant binaires)

À vouloir trop bien récompenser ses fidèles, gare au faux pas ! Il ne faut surtout pas oublier l’obligation d’égalité de traitement entre salariés. Si à chaque ancienneté son lot de récompenses, d’autres pourraient rapidement pointer du doigt un traitement inéquitable. Et, pour éviter les “drames du midi”, souvenez-vous : les fameux tickets-restaurant ne doivent en aucun cas être attribués en fonction de l’ancienneté, précise TF1 Info.

Temps partiel, stages : soyez comptés à votre juste valeur !

L’égalité, justement, s’applique aussi aux salariés à temps partiel. Selon le Code du travail, leur ancienneté se compte exactement de la même façon que pour les travailleurs à temps plein. Bien sûr, primes et indemnités suivent en toute logique un prorata sur les salaires, il ne s’agit pas non plus de faire exploser le budget RH…

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Petit bonus pour les ex-stagiaires : si vous êtes embauché dans la foulée de votre stage, sachez que sa durée peut être prise en compte dans votre ancienneté, à partir de deux mois. Loin d’être anecdotique, ce petit coup de pouce peut faire la différence au moment d’empocher votre prime (ou de négocier une indemnité, qui sait ?).

En conclusion ? L’ancienneté reste une carte à jouer précieuse et parfois payante, même si elle ne garantit pas de jackpot universel. Le bon réflexe à adopter : feuilleter sa convention collective et demander au service RH son dû, sans attendre la médaille du travail pour sortir du bois. Fidèle ou courant d’air, chaque salarié a tout intérêt à connaître ses droits. Et, au fond, c’est déjà un sacré bonus !

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