Il quitte la banque, décroche un poste inédit et bouleverse le monde du jeu
- Guillaume Pinson
- 23 octobre 2025
- QUOTIDIEN
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Qui aurait cru qu’un banquier, un vrai, aurait pu bouleverser le monde du jeu et conquérir celui du jeu de rôle ? Parfois, le destin aime s’amuser avec nos plans de carrière… et c’est tant mieux pour nous !
Des parcours inattendus vers la création
Avant de devenir des légendes dans l’univers du jeu vidéo ou du jeu de société, nombre de créateurs ont mené des vies presque ordinaires. Beaucoup n’avaient jamais imaginé finir leur carrière en façonnant nos plus grandes passions ludiques. Les chemins empruntés par ces pionniers sont loin d’être linéaires… et c’est ce qui fait tout leur charme.
Un exemple ? Pour les nostalgiques, le jeu Pandemonium! n’est pas issu des cerveaux de développeurs en culottes courtes rêvant de pixels. Non, les deux hommes qui sont à l’origine de ce titre voulaient d’abord devenir romancier, astronaute (oui, rien que ça), ou encore scientifique. Mais le destin, jamais avare en rebondissements, les a guidés vers l’aventure des jeux de société à l’époque de Donjons et Dragons, puis vers les tout premiers titres d’Electronic Arts avec The Keys of Acheron et Murder of the ZInderneuf. À défaut de conquérir l’espace, ils ont invité leurs joueurs à explorer des mondes imaginaires…
Stephen Baker : du guichet à l’aventure
L’histoire du jour rappelle ces destins hors du commun, avec un virage pour le moins courageux. Dans les années 1990, alors que jeux de rôle et jeux de société font salle comble à côté des géants comme Monopoly ou Trivial Pursuit, une figure va oser tout lâcher. Stephen Baker, nourri dès l’enfance par l’émergence des jeux façon Donjons et Dragons, occupait un poste bétonné de banquier. Mais un jour, il prend la tangente pour suivre sa vraie passion !
Ce virage, qui ferait pâlir d’envie beaucoup d’aspirants aventuriers, le mène vers une entreprise alors émergente : Games Workshop. Rien que ça. S’il avait eu l’intuition que son choix allait chambouler la scène du jeu pour des décennies, il aurait peut-être troqué la cravate contre une cape d’aventurier plus tôt…
Games Workshop et l’avènement de Hero Quest
Games Workshop, compagnie britannique spécialisée dans la création de figurines, va vite se tailler une réputation de légende. Mais le destin n’avait pas fini de brouiller les pistes : suite à un improbable imbroglio (parce que la vie n’est jamais monotone !), Games Workshop se met à collaborer avec la marque emblématique MB.
De cette collaboration naît en 1989 un jeu de plateau qui va marquer l’histoire : Hero Quest. Le succès est immédiat et retentissant ! Ce jeu ne se contente pas de divertir, il façonne durablement l’imaginaire autour des jeux de rôle… et fait souffler un vent d’innovation sur toute une génération.
- Hero Quest devient un phénomène inégalé à l’époque.
- Ce succès influence les idées et les concepts liés aux jeux de rôle.
- Le jeu inspirera ensuite une série très appréciée dans l’univers du jeu vidéo.
Quand la passion défie le destin
Que retire-t-on de cette épopée ? Il est non seulement possible, mais parfois préférable d’oser quitter la zone de confort pour suivre ses envies profondes. Le parcours de Stephen Baker rappelle qu’une première carrière, aussi stable et éloignée du rêve soit-elle, n’empêche pas de devenir un véritable pionnier dans un tout autre univers.
Ainsi, que vous soyez banquier, astronaute manqué, ou même fan de Monopoly, ne sous-estimez jamais le pouvoir d’une passion. L’important, c’est d’écouter la petite voix qui pousse à tout lâcher pour créer. Avec un peu d’audace (et quelques figurines), c’est parfois le monde entier du jeu qu’on bouleverse… mais promis, sans devoir porter de cravate !





